VOYAGER EST UN LUXE…
De nombreux touristes font le choix de vacances respectueuses de l’environnement et des populations locales. Malgré l’engouement, le secteur a du mal à se mettre d’accord sur un système de certification.
Voyager solidaire et écolo. L’idée fait son chemin dans la tête de nombreux touristes. Cette pratique porte un nom très tendance: le «tourisme durable». D’après la définition qu’en donne l’organisation mondiale du Tourisme (OMT), il s’agit d’un séjour qui «satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour l’avenir».
Qu’il s’agisse d’une mission humanitaire en Afrique, d’un trek au Sahara ou de l’ascension du Kilimandjaro, ce type de voyage s’organise toujours autour de quatre axes, selon Yann Legendre, coordinateur chez Libertalia, spécialiste des séjours durables à l’étranger. Les deux premiers sont l’échange et la sensibilisation à l’économie locale. «Voyager durable, c’est loger chez l’habitant ou dans des chambres d’hôtes, acheter de la nourriture chez le producteur local, circuler avec un bus local», explique-t-il. Vient ensuite la protection de l’environnement. Exemple précis: plutôt que d’acheter des bouteilles d’eau qui risquent de polluer, le voyagiste investit dans une pompe filtrante. «Nous avons économisé l’achat de 9500 bouteilles l’an dernier», note Libertalia. Reste enfin l’un des plus importants aspects: les projets de développement local. Ce n’est pas une logique de charité», tient à préciser Yann Legendre. «Nous avons repéré des acteurs locaux engagés dans une dynamique de projet à qui nous reversons entre 30 et 60 euros par voyageur», ajoute-t-il.
Pour ceux qui optent pour un tourisme durable dans l’Hexagone, les principes de base sont les mêmes. Dans les villages du réseau Cap France, les vacanciers se voient par exemple proposer des «kits pique-nique» sans aucun emballage polluant. Ils trient les déchets, se baignent dans des piscines chauffées aux panneaux solaires et mangent des produits frais issus de l’agriculture locale. «C’est un tourisme respectueux de l’environnement avec une proximité locale et sociale», résume Jean-Michel Coëffé, président du réseau.
Contrairement aux idées reçues, voyager durable ne coûte pas plus cher. «Les investissements sont inclus progressivement dans le temps», note Jean-Michel Coëffé. Pour les voyages à l’étranger, le prix des séjours est généralement équivalent à ceux des voyagistes classiques, voire moins chers car les organisateurs n’ont pas à verser de commission à des prestataires ou des agences relais.
Source: lefigaro.fr – (Vidéo tourisme.tv)